Lâcher prise avec la méditation

Lâcher prise avec la méditation

Lorsque je rencontre des difficultés, c'est bien souvent parce que je m'identifie trop fortement avec les choses. Toutes les choses auxquelles je m'identifie me contrôlent.

Lorsque je m'identifie à mon corps et que celui-ci se met à changer (il est moins musclé, des rides et es cheveux blancs apparaissent …), cela m'affecte.

Lorsque je m'identifie à ma voiture et que quelqu’un s’appuie dessus, la heurte ou la brûle, cela m'affecte.

Lorsque je m'identifie à mon travail et que mes collègues ou associés le critiquent, cela m'affecte.

Pourtant, je ne suis pas « mon drapeau », « ma » voiture ni même « mon » travail. Je suis beaucoup plus que tout cela. Quel rapport avec la méditation ? J’y viens.

Le rapport entre le lâcher-prise et la méditation

Lorsque je m'identifie à mes pensées, non seulement je passe constamment d’une chose à une autre mais surtout, je tiens pour vrai tout ce que ma voix intérieure me raconte.

Je plonge pleinement dans les méandres de mon esprit, ce singe intérieur qui, sans relâche, passe de sujets en sujets, d’images en images à longueur de journée.

Or, je ne suis pas mes pensées.

Si j'étais mes pensées, je ne serais pas capables de les observer. Pourtant, c’est bien ce à quoi je parviens en pratiquant la méditation.

Je suis plus que ce que je crois

La méditation permet d’observer puis d’apaiser, peu à peu, les pensées. Lorsque je médite, je me connecte à un plus vaste moi-même et j'émets une vibration qui accélère la résolution de mon problème. 

Car au lieu de m'identifier à toutes ces pensées qui m'agitent et font du "problème" le seul objet auxquelles elles s'accrochent, j'atteins une partie sereine en moi. Je décide de, "juste" les regarder passer.

L'espace d'un instant, elles ne sont plus "moi". Elles sont comme des voitures qui passent et dans lesquelles je ne monte pas. De toute façon à quoi bon, elles changent en permanence !

En méditant, je m'emplis d’énergie et je prête attention à ce qui se passe à l’intérieur de moi. En laissant mon intuition et ma sensibilité s’exprimer, ce sont mes ressources et non mes problèmes qui viennent sur le devant de la scène.

Ainsi, en méditant, je deviens paradoxalement plus attentif à moi-même tout en prenant du recul sur ma personne.

Or, c’est précisément ce recul sur ma personne, cette « dés-identification » pour ainsi dire, qui me permet de lâcher prise.

Les barrières intellectuelles et mentales construites par mon ego sont en sourdines : elles laissent place au champ infini de potentialités de votre Être profond qui lui, sait déjà comment résoudre votre problème.

Et comme quand je cherche mes clés ou le nom d'un acteur, c'est en arrêtant de chercher, en lâchant-prise que quelques instants après, surgit du tréfonds de mon être une image ou une petite voix qui me donne la solution. 

G. GRAND